Abbaye de Villers Bettnach, passation de marchés

Publié le par Solnade

Christine Fehr, documentaliste de l'association pour la sauvegarde de l'Abbaye de Villers Bettnach, fit parvenir en 2007 aux Hackspill les documents suivants :
ADM H 1855

Marché des charpentiers pour la toiture du quartier des hôtes - 23 janvier 1696 -

   

Jean Keller et Jean Transberg, maîtres charpentiers demeurant à Hestroff ont à faire et à construire toute la charpente nécessaire qu’il convient faire pour la toiture d’un bâtiment sur 66 pieds de longueur et la largeur ainsi qu’il la porte, lequel bâtiment doit être au pavillon finissant par une croupe à chaque bout ainsi qu’il est marqué dans le plan et dessin qu’il en est fait.

  Dresser l’escalier qui doit conduire au plain pied dudit bâtiment dans le plan qui leur a été désigné en leur fournissant les marches de la part de mon dit seigneur abbé et charpente requise pour la couverture dudit escalier.

 

L’abbé fournira le bois et les voitures nécessaires.

Salaire :            80 écus = 240 «  tournois ;

                        12 quartes de blé ;

                        30 livres de lard.

 

En présence du Sieur Alexandre, curé de Hestroff et archiprêtre de Kédange qui explique et interprète en allemand auxdits charpentiers.

 

Signé

 

Frère N. Fébure, abbé de Villers

Alexandre, curé de Hestroff et archiprêtre de Kédange, témoin

Thomas Pellier, témoin

Jean Transberg

Marché pour une charpente – 26 janvier 1696 -

 

Ce jourd’hui vingt et sixième janvier mil six cent quatre vingt et seize, marché a été conclu et arrêté entre Monsieur l’abbé de Villers-Bettnach d’une part et ci-nommés Jean Keller et Jean Transberg tous deux maîtres charpentiers faisant leur résidence ordinaire à Hestroff, d’autre part et de la manière qui suit savoir que les dites sus parties se sont obligées de travailler et de construire toute la charpente nécessaire qu’il convient faire pour la toiture d’un bâtiment sur soixante et six pieds de longueur et la largeur ainsi qu’il la porte lequel bâtiment doit être un pavillon finissant par une croupe à chaque bout ainsi qu’il est marqué sur le plan et le dessin qui a été fait ; se sont de plus obligés les dits charpentiers de dresser l’escalier qui doit conduire au plain-pied du dit bâtiment dans la place qui leur a été désignée en leur fournissant les marches de la partie de mon dit sieur l’abbé comme aussi de faire la charpente requise pour la couverture du dit escalier pour toute laquelle charpente, ils sont tenus et obligés de couper, écarer (équarrir) et monter les bois nécessaires à la réserve des marches susdites, moyennant quoi mon dit sieur l’abbé s’est obligé de fournir tous les bois et voitures nécessaires comme aussi de leur donner pour toute rétribution et salaire une somme de quatre vingt écus faisant celle de deux cent quarante livres tournois, douze quartes de blé et trente livres de lard sans aucune autre nourriture, le tout payable à trois termes égaux savoir le premier au commencement de l’ouvrage, le second au milieu et le troisième après réception de l’ouvrage ; outre, il est bien entendu que les dits charpentiers sont tenus d’ôter et descendre tous les bois de la vieille toiture.


Le présent marché conclu et arrêté ainsi au dit Villers en présence du sieur Alexandre, curé de Hestroff et l’interprète Le Danger ( ?) qu’il explique et interprète en allemand aux dits charpentiers et signé comme témoins avec Thomas Pellier aussi présent et les parties les jour et an que dessus à charge d’infirmation pour tout ou besoin sera si l’un le requiert la présence des présentes autorités à cet effet.


 

Fr. N. Fébure, abbé de Villers

Alexandre, curé de Hestroff, témoin

Thomas Pellier, témoin

Jean Keller

Jean Transberg

Et avec la signature de Le Danger( ?), témoin.

 


Marché pour la charpente sur le réfectoire des moines – 5 mars 1702 –

 

Je soussigné abbé de Villers reconnais avoir fait le marché suivant avec Mr Jean Transberg, menuisier d’Hestroff et charpentier ; savoir le dit Jean Transberg s’est obligé comme par le présent ; il s’oblige de faire une charpente neuve sur le réfectoire depuis le dortoir jusqu’au grand grenier propre à mettre de la tuile plate, laquelle charpente doit être bonne, forte et recevable à dire d’experts ; de plus rabaisser et refaire celle du cloître du côté du réfectoire pour la rendre bonne et propre à porter de la tuile creuse en sorte que le toit du réfectoire se décharge su celui du cloître ; de plus s’est aussi obligé le dit Transberg de faire quatre lucarnes au grenier qui est sur les chambres d’hôtes moyennant tout quoi je me suis obligé de lui fournir les bois nécessaires qu’il coupera, écarera (équarrira) autant que faire se pourra dans le bois et que je ferai charroyer et de lui payer la somme de soixante écus à trois livres l’un en trois payements, le premier commençant l’ouvrage, le second à la moitié et l’autre après réception d’icelui ; de plus six quartes de blé mesure de Metz, sept hottes de bière et une hotte de vin lorsqu’il lèvera le bâtiment ; de quoi nous sommes convenus nous obligeant le dit sieur Transberg et moi à l’exécution de tout sous l’obligation respective de nos biens.

  

Fait à Villers le cinquième mars mil sept cent deux en présence de Thomas Pellier et Thomas Le Roux, témoins qui ont signé avec les parties soussignées et sous marquées.


J. Tarnsberg

Fr. N. Fébure

T. Le Roux, témoin

Thomas Pellier, témoin


 

Marché pour la charpente du quartier abbatial – 1703 –

 

Ce jourd’huy trente et unième décembre mil sept cent trois, marché et convention a été fait entre monsieur le révérend abbé de Villers Bettnach d’une part et Jean et Georges Les Trancheberg maître charpentiers habitant Heistroff se sont obligés envers mon dit sieur abbé de faire toute la charpente qu’il convient faire pour l’appartement abbatial ci-après spécifié à savoir faire toute la charpente du comble de la toiture au dessus du dit appartement qui commencera au pignon du côté de la basse-cour qui sera fait en croupe et continuée jusqu’au mur de la face de l’église avec  son retour qui rejoindra le grand pavillon, laquelle charpente ser faite de la même façon que celle du dit pavillon composée de quatre fermes avec les deux croupes celle du côt de l’église suivant la même pente et alignement du pavillon ; poser toutes les poutres et solives au dessus de l’escalier et des deux chambres propres à recevoir un plafond de plâtre ; faire les deux trémeaux au dessus et au dessous des cabinets et garde-robe de même façon que celle du pavillon comme aussi faire un escalier à vis de la hauteur d’un étage pour conduire au grenier ; faire cinq lucarnes de  ois façonné selon le dessin de l’entrepreneur du bâtiment et poseront les courbes qui doivent former l’impérial alentour du plafond du grand escalier ; bien entendu qu’ils feront l’abattage des arbres nécessaires pour le dit ouvrage et écareront (équarriront) tous les bois et fourniront tous leurs outils nécessaires et façons pour tous les susdits ouvrages.

Mon dit sieur abbé promet de faire faire toutes les voitures et leur donner la somme de soixante et dix écus à trois livres l’un payable en trois termes savoir un tiers au commencement de l’ouvrage, un tiers au milieu et l’autre à la fin et une hotte de vin lorsqu’ils feront le bâtiment ; s’obligent les dits ouvriers à travailler incessamment et toutes les fois qu’ils en seront requis et rendre leurs ouvrages faits et parfaits à dire d’expert.

Fait double le jour et an d’autre part en présence du sieur François Derechel qui a été l’interprète et du sieur Jean Feuillette maître menuisier bourgeois de Metz tous présents au dit Villers qui ont signé avec les parties.

Fr. B. Fébure, abbé de Villers Bettnach

 


Marque « J.T. » de Georges Trancheberg

 

F. Derechel

J. Feuillette

 

Finir une croupe : partie supérieure et arrondie du chevet d’une église. A l’extrémité d’un comble à deux versants, comble triangulaire dont la base repose sur un mur latéral, les deux côtés étant les arêtiers qui lui sont communs avec les versants principaux. (Le comble est la partie la plus haute de la construction).

  Losqu’il exécutera les travaux

Obligation respective de respecter le marché

Partie plus haute de la construction

En croupe : partie supérieure et arrondie, à l’extrémité d’un comble

Ferme : triangle de pièces de charpente supportant les rampants du toit

Trémeau ou trumeau : panneau de menuiserie

Sorte de galerie



Marché pour la charpente du réfectoire avec Jean Transberg, charpentier de Hestroff  - 14 mars 1702 -

 

  Charpente neuve sur le réfectoire depuis le dortoir jusqu’au grand grenier, propre à mettre de la tuile plate.

  Rabaisser et refaire celle du cloître du côté du réfectoire pour la rendre propre à porter de la tuile creuse, en sorte que le toi du réfectoire se décharge sur celui dudit cloître.

  4 lucarnes au grenier qui est sur les chambres d’hôtes.

  On fournira      les bois nécessaires

                        60 écus à 3 livres ;

                        6 quartes de blé, mesure de Metz ;

                        7 hottes de bière ;

                        1 hotte de vin.

 

Signé

  frère N. Fébure, abbé de Villers

Jean Transberg

Thomas Pellier

Le Roux

 

 

Déclaration des biens de l’abbaye de Villers Bettnach à Hestroff , 1692 – 1705

Publié dans histoire

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