L'abbaye de Villers-Bettnach et les Hackspill

Publié le par Solnade

L'abbaye cistercienne de Villers-Bettnach, fondée au 12e par Henri de Carinthie, est située au coeur d'un magnifique massif forestier draîné par les eaux de vallées secondaires.

 Le nom de l'abbaye, qu'on retrouve aussi sous d'autres vocables aux 12e, 15e et 19e siècles, dérive de villare (ferme), de betta (cens) et  ager (champ).

 Incendiée lors de la Révolution, il en subsiste quelques bâtiments : la chapelle des Humbles qui date du début du 17e et la porte Coislin début du 18e.

 Dès sa fondation, l'abbaye  connut un essor rapide. Elle reçut en don de nombreuses terres, forêts, vignes et rentes, réparties dans au moins 158 localités comprises entre Trêves (Palatinat) au Nord, Metz (Moselle) au sud, Sarrebrück (Sarre) à l’est et Audun-le-Tiche (Meurthe-et-Moselle) à l’ouest. L’abbaye sut donner une forte impulsion économique à toute la région. Les moines avaient défriché des terres, introduit des cultures nouvelles, construit plus de six villages, élevé le niveau intellectuel de la population et la qualité de l'habitat.

Après les massacres et la peste qui décimèrent deux tiers de la population locale au cours de la Guerre de Trente Ans, l'abbaye réattribua les terres laissées en friche aux survivants et/ou aux premiers émigrants.

Quel fut le rôle exact de l’abbaye dans le « recrutement des artisans tyroliens », notamment des Hackspill après la Guerre de Trente Ans ?

« … Au milieu du 18e siècle avant la grande révolution, il y avait au Couvent de Villers Bettnach un moine Léopold venant de la Hongrie, qui exerçait le métier de sculpteur en bois. Pour lui venir en aide il fit venir de son pays son frère Jacques Hackspill (lire Joseph…), menuisier charpentier … »

  Le moine Léopold, évoqué par Jean-Pierre H de Hestroff en 1934, continue à hanter la mémoire des Hackspill.

  Lors de leur visite de l’abbaye, le 19 août 2006, les H découvrirent que la chapelle des Humbles fut fondée en 1710, année qui vit arriver leur ancêtre Joseph…

  Or, sa petite tour, couverte en eselin et ornée d’une croix de fer d’environ 4 pieds de hauteur, leur rappellait étrangement les maisons tyroliennes surmontées d’un clocheton du même style.

  La légende familiale restant tenace, c’est tout naturellement que les H y virent l’empreinte de leurs ancêtres, au grand dam de leur guide, qui leur rappela que la tourelle était de facture cistercienne et non tyrolienne. Or si leur guide, membre active de l’association pour la sauvegarde de l’abbaye, n’a toujours pas rencontré notre mystérieux moine Léopold, elle a néanmoins, aux cours de ses recherches, glané des documents relatifs aux charpentes du couvent et de l'église des Humbles, refaits par Jean Transberg, maître-charpentier, beau-père de Joseph H, originaire de "Ysamar ? en Allgäu..".  De quoi ébranler quelques certitudes...

Christine a promis aux H de rester vigilante lors de ses recherches.



Publié dans histoire

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